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Laurent Vinatier
Laurent Vinatier est un chercheur et politologue français spécialisé dans la Russie et le monde post-soviétique. Marié à une ressortissante russe, père de deux enfants. Passionné de géopolitique, histoire, philosophie, théâtre, littérature. Amoureux de la Russie, de ses auteurs.
Docteur en science politique (SciencePo Paris, sous la direction d’Olivier Roy), sa thèse étudie la guerre en Tchétchénie et la diaspora tchétchène (2008).
Il travaille depuis plus de 20 ans sur le monde post-soviétique, en particulier sur les mouvements islamistes, les conflits « gelés » (Abkhazie, Haut-Karabakh, Transnistrie), la géopolitique de l’énergie et les relations Russie-UE-Turquie.
Depuis 2014, il travaille comme conseiller au Centre pour le dialogue humanitaire (HD), une organisation non gouvernementale basée en Suisse qui se consacre à la médiation des conflits, au sein de l’équipe Eurasie : travail de « diplomatie discrète », développement de canaux de dialogue et rencontres avec un large éventail d’acteurs. Il a mené des projets au Donbass, Tadjikistan, Moldavie, Bélarus et Karabakh.
Le 6 juin 2024, Laurent Vinatier est arrêté à Moscou, soupçonné d’avoir collecté des informations militaires sans s'être enregistré en tant qu'« agent étranger », une obligation prévue par la loi russe pour les personnes qui collectent ce type de données.

Chronologie de l’affaire
Laurent Vinatier, chercheur français travaillant pour le Centre pour le dialogue humanitaire (ONG basée à Genève), est arrêté à Moscou le 6 juin 2024.
Il est accusé de ne pas s’être inscrit comme « agent de l’étranger » en Russie, et aussi de recueillir des informations militaires.
En octobre 2024, un tribunal russe le condamne à trois ans de camp pénitentiaire.
En février 2025, la cour d’appel confirme cette condamnation.
Puis, en août 2025, il fait l’objet de nouvelles poursuites pour espionnage, risquant une condamnation pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison. L’audience se tient à huis clos.
Sa détention a été marquée par des transferts soudains, des interrogatoires en isolement et des restrictions concernant sa représentation juridique.
Le cas est largement considéré comme politiquement motivé, et la France réclame sa libération, estimant qu’il est détenu arbitrairement.

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